copyright © unsplash

     

Communiqué de presse

 

Quatre étudiants d’États tiers font leur rentrée, le Conseil fédéral lâche du lest mais il en faut plus

Sion et Neuchâtel, le 19 septembre 2022 – Save Africans-Ukraine et Droit de Rester Neuchâtel sont heureux d’annoncer qu’au moins quatre étudiants d’États tiers fuyant la guerre en Ukraine font leur rentrée universitaire cette semaine en Suisse.

Les deux organisations expriment une pensée solidaire à l’égard d’autres étudiant.es qui auraient souhaité poursuivre également les études mais n’ont pas pu en raison de leur exclusion du dispositif de protection des personnes fuyant l’Ukraine mis en place en Europe. 

Save Africans-Ukraine et Droit de Rester Neuchâtel remercient l’Université de Genève, l’EPFL et l’Université de Neuchâtel qui accueillent les quatre étudiants reprenant leur formation interrompue en Ukraine.

Save Africans-Ukraine et Droit de Rester Neuchâtel témoignent également leur reconnaissance à la Confédération qui a fait montre d’une légère ouverture dans sa réponse à la tribune signée en mai dernier par une cinquantaine d’enseignant.es d’universités et de hautes écoles suisses. Ce texte demandait l’ouverture des établissements d’enseignement supérieur du pays aux étudiant.es non ukrainien.nes affectés par la guerre.

En effet, par le biais du courrier du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), la Confédération donne aux étudiant.es d’États tiers non éligibles au statut de protection S et ne disposant pas de motif les empêchant de rentrer de manière sûre et durable dans leur pays d’origine la possibilité de demander un statut d’étudiant au titre de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration (LEI).

Cette possibilité a le mérite d’être une alternative au renvoi des étudiant.es d’États tiers qui était jusque-là l’unique option évoquée en cas de rejet de leur demande du statut de protection S et d’asile.

Malgré ce geste de la Confédération, les étudiant.es ont toujours le dos au mur au regard des conditions d’accès au permis pour raison d’études. « S’agissant plus particulièrement des étudiants, il s’agit d’une confirmation de l’établissement, d’un logement approprié, de moyens financiers suffisants et de qualifications personnelles», écrit le SEM dans son courrier.

Une épée de Damoclès plane sur les étudiant.es qui démarrent leurs études et celles et ceux qui entendent suivre leurs pas. Car aucun.nes d’entre eux/elles ne disposent par exemple de la somme d’environ 20’000 CHF comme garantie financière pour l’obtention d’un titre de séjour étudiant en Suisse.

Devant cette impasse, Save Africans-Ukraine et Droit de Rester Neuchâtel appellent la Suisse et l’Union européenne ainsi que l’ensemble des États Schengen à trouver une solution globale à la situation des étudiant.es d’États tiers. Ces organisations ont d’ailleurs prolongé leur pétition demandant la mise en place d’un dispositif ad hoc en faveur des ressortissants de pays tiers affectés par la guerre à l’échelle européenne.

Save Africans-Ukraine et Droit de Rester Neuchâtel appellent aussi les universités et hautes écoles suisses à poursuivre le dialogue pour une solution à la situation des étudiant.es d’États tiers. Ils demandent à la communauté estudiantine de réserver un accueil chaleureux à l’ensemble de leurs homologues de nationalité ukrainienne et de pays tiers fuyant la guerre.

Contact presse

Save Africans-Ukraine / Etonam Ahianyo : 078 243 09 10

Droit de Rester Neuchâtel/ Louise Wehrli    :  076 616 10 85 

 

EN FR